La technique

Travail et persévérance!

L'apprentissage du karaté tout au long de la vie demande du temps afin de maîtriser l'ensemble des techniques que la discipline contient. 

La tradition japonaise considère que le pratiquant peut démarrer son apprentissage lorsqu'il connaît ses gammes, soit au moment de l'obtention de sa ceinture noire 1er dan (1er niveau), au bout de 3 à 5 années en moyenne après avoir ouvert les portes du dojo la 1ère fois!

Le déplacement,  la position, la décontraction, le contrôle de la trajectoire des coups, la contraction au moment de l'impact sont tout autant d'éléments à maîtriser dans de nombreuses situations.

Par ailleurs, la pratique évolue au fur et à mesure de l'âge. Au lieu de régresser avec les capacités physiques, le karatéka doit pouvoir progresser jusqu'à la fin de sa vie.

C'est pourquoi la manière de pratiquer est importante tout en recherchant l'efficacité.

Se déplacer

Après la prise d'information (le regard la plupart du temps), le déplacement (ASHI) est le paramètre majeur à maîtriser. C'est en effet le déplacement qui permet au karatéka de créer une situation favorable  pour se défendre. Il existe 8 déplacements de base avec autant de possibilités de les associer entre eux.

Les positions

Les positions (DASHI) du style shito-ryu sont plutôt hautes et naturelles, à l'exception du shiko-dachi. 

Les positions sont là pour aider le karatéka à transférer l'énergie du sol et amplifier le blocage, le coup de poing , une clé de bras ou bien une projection.

SANCHIN DASHI est une position courte qui permet de mieux ressentir les contractions qui favorisent l'ancrage au sol, source de stabilité. Elle est dite "mère des positions" car si l'on maîtrise l'ancrage en sanchin dashi, l'on peut mieux maîtriser l'ancrage dans les autres positions.

Le ZEN KUTSU DASHI permet de projeter son énergie vers l'avant alors que le NEKO ASHI DASHI permet d'absorber une attaque et de libérer le pied avant.

Le SHIKO DASHI quant à lui est une position qui permet d'aller vers le sol sans perdre ses appuis.

Fluidité et onde de choc

La fluidité est nécessaire à la propagation de l'énergie dans le corps. Un vague (Nami) est créée suite à la création d'une énergie initiale qui se propage de long en long et s'amplifie au fur et à mesure qu'elle est guidée par la configuration du fond marin.  De la même manière, le coup de fouet abouti à une onde de choc  (clac!) créée à partir d'une énergie initiale et d'une rupture dans le mouvement du poignet. Pour se faire, le fouet est à la fois souple, élastique et  suffisament rigide pour propager l'énergie et l'amplifier jusqu'au bout. De la même manière, le karatéka doit, pour obtenir puissance et vitesse, être  relâché et pouvoir guider le mouvement au travers de ses articulations.

Addition des énergies

Si le relâchement est essentiel, il faut néanmoins une énergie de départ suffisante et une bonne transmission de cette énergie tout le long du corps.  Cela commence par l'ancrage, avec des appuis stables au moment de l'initiation de la technique. La puissance du sol se transmet ensuite au genou, à la hanche (essentiel!), à l'épaule, le coup est guidé par le coude puis par le poignet jusqu'au bout du poing. L'utilisation des rotations jusqu'au bout du mouvement, en insistant sur le maintien de l'axe vertébral et sur la pronosupination  évite la dispersion des forces créées pour agir en profondeur. La contraction n'intervient donc que pour initier le mouvement et au moment de l'impact.